
“Nous sommes en guerre”
Emmanuel Macron, 16 mars 2020Nous sommes en guerre, en guerre sanitaire, certes. Nous ne luttons ni contre une armée, ni contre une autre nation. Mais l’ennemi est là, invisible, insaisissable, qui progresse. Et cela requiert notre mobilisation générale.
Au cours de son allocution, le président français a déclaré à six reprises que nous étions en guerre, avant d’annoncer les stratégies pour lutter contre la pandémie. La Covid-19, cet ennemi invisible et insaisissable, est une maladie infectieuse qui a bouleversé le monde entier. Un an plus tôt, nous étions impatients d’arriver en 2020. Aujourd’hui, nous attendons la fin de cette année qui a été totalement inattendue. À cause d’une transmission rapide de la maladie, une grande partie de la population mondiale a connu le confinement.
Cela a déclenché une réaction en chaîne, créant un climat de peur et d’anxiété généralisée à cause de la crainte de la contamination ainsi que des informations récurrentes et parfois contradictoires des médias. La restriction des contacts sociaux a provoqué de l’isolement et un sentiment d’impuissance, pouvant générer de la dépression et/ou des pensées suicidaires. Les violences conjugales et à l’égard des enfants ont également augmenté. Les personnes les plus vulnérables sont celles qui ont subi une angoisse financière, la perte d’un être cher, la culpabilité, l’ennui ou le fait de ne plus être professionnellement et socialement valorisé.
Ainsi, la Covid-19 est venue bouleverser les émotions humaines, ce qui est perceptible par un repli de l’être humain, de la colère, de l’incertitude, de l’impuissance, du stress mental, etc. Il s’agit réellement d’une menace invisible qui détruit sur son passage. Cependant, en tant que chrétiens, nous sommes quotidiennement confrontés à un ennemi invisible qui a provoqué la mort de milliards d’hommes et femmes : le satan.
Un ennemi oublié
Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes.
Ephésiens 6.12 (LSG)
Les conséquences liées à la Covid-19 et au confinement produisent des effets qui sont similaires à l’œuvre de destruction du malin. Le repli sur soi, la peur de son voisin, la fermeture des églises, etc. sont en totale opposition avec ce que Jésus est venu établir sur terre. La Bible nous raconte l’histoire des enfants de Dieu en guerre constante avec cet ennemi invisible. Le point culminant de ce récit est la victoire de Jésus à la croix, nous offrant un nouvel espoir. Nous ne pouvons pas vivre un véritable christianisme sans croire à l’existence du diable. Cela diminuerait la puissance et l’impact de l’œuvre salvatrice de Christ.
Les origines du satan, aussi appelé le diable (Luc 8.12), l’adversaire ou l’accusateur (Ap. 12.10) sont mystérieuses. Cependant, ce qu’il faut retenir, c’est qu’il n’est pas “l’équivalent maléfique” de Dieu. Au contraire, c’est un être créé, ce qui signifie qu’il est inférieur à Dieu. À l’opposé de Dieu, il n’est pas omniprésent (qui est partout), omniscient (qui sait tout) et omnipotent (qui est tout-puissant). Il est limité en connaissance et en action. Attention, cela ne signifie pas que nous devrions minimiser ses attaques dans nos vies. Son but est de renverser les projets de paix de Dieu, de nous éloigner de sa présence et de nous conduire à une mort spirituelle (cfr. Jean 10.10). Il est intelligent, rusé et met tout en œuvre pour nous entraîner dans sa défaite. Nous sommes seulement capables de lui résister par la puissance de Dieu en nous.
Pour cette raison, nous devons garder nos yeux fixés sur le véritable problème. Restons vigilants aux attaques de l’ennemi en temps de crise, au lieu de nous focaliser sur les effets de la pandémie. Certes, nous ne minimisons pas les difficultés et la peine qu’engendre cette crise. Cependant, il s’agit d’une infime partie que le malin essaye de nous dérober en déplaçant notre regard sur les problèmes, et non sur Dieu.
Un ennemi oublié
Pour conclure : puisez votre force dans le Seigneur et dans sa grande puissance. Revêtez-vous de l’armure de Dieu afin de pouvoir tenir ferme contre toutes les ruses du diable.
Ephésiens 6.10-11 (LSG)
Petit spoiler concernant l’histoire biblique : la victoire sur l’ennemi a été remportée par Christ lorsqu’il est mort à la croix et ressuscité trois jours plus tard. Néanmoins, elle sera complète lors du retour de Jésus. Nous vivons dans cette tension de “déjà et pas encore”. Pour cette raison, l’ennemi a encore de l’emprise dans le monde. Néanmoins, cela affecte notre attitude au combat. Nous ne nous battons pas pour la victoire, mais à partir de la victoire. Nous pouvons nous approprier la victoire de Jésus par la foi. Lorsque celle-ci est manifestée, le royaume de Dieu s’agrandit sur terre et le malin perd de son pouvoir.
Les armes pour ce combat ne proviennent pas de l’homme. Nous sommes trop faibles pour essayer de résister à l’ennemi par nos propres forces. Pour ne pas céder aux stratégies de l’ennemi, nous devons puiser nos forces en Jésus. En effet, Dieu met à notre disposition la même puissance qui a servi à ressusciter Jésus pour résister à l’ennemi. Sa puissance est inchangeable, en opposition à la nôtre.
Le satan essayera toujours de nous arracher à la présence de Dieu. Pour cette raison, nous devons constamment porter l’armure de Dieu, qui est Christ lui-même. Elle nous permet d’être en posture défensive et offensive dans cette lutte. Notre rôle n’est pas de combattre les forces spirituelles, Dieu a déjà remporté la victoire à la croix. Toutefois, il nous est vitale de défendre le territoire que Dieu a déjà conquis dans nos vies et être attentive aux stratégies de l’ennemi.
Un retour à l'essentiel
La pandémie du Covid-19 est une vraie menace, avec des conséquences physiques, mentales, financières, etc. bien réelles. Néanmoins, il est important de se rappeler que nous avons un ennemi tout aussi réel et présent depuis la nuit des temps ; cela est notre véritable combat.
Le mot japonais pour crise est composé de deux idéogrammes, signifiant danger et opportunité. La crise sanitaire est un véritable danger terrestre. Toutefois, l’anxiété et le découragement ne devraient pas être une raison de baisser les bras dans le combat spirituel qui est en train de se dérouler dans le lieu céleste. En optant pour la perspective divine, nous pouvons découvrir les bénédictions cachées en lien avec le confinement : nous abstraire de notre quotidien et/ou de nos habitudes religieuses et nous rapprocher de Dieu en approfondissant notre foi. Ce n’est pas toujours facile. Toutefois, nous pouvons traverser cette période en se rappelant que Dieu nous donne sa puissance pour rester ferme.
Ainsi, il est possible de trouver la joie, la paix et l’espoir dans cette saison de stress, d’anxiété et d’incertitude, sachant que Dieu a déjà remporté la victoire céleste. De cette manière, nous témoignons au monde notre foi en Dieu, encourageant notre entourage à tourner leurs yeux vers lui.
Une fois de plus, nous ne voulons pas négliger la souffrance liée au Covid-19. Cependant, les souffrances et les complications liées à la crise ne devraient pas être une occasion de s’éloigner de la présence de Dieu. Certes, la tentation est grande. Toutefois, notre rôle est de rester ferme par la puissance que Dieu met en nous. Hier, nous étions effrayés par le terrorisme. Aujourd’hui, c’est la Covid-19. Demain, une autre menace arrivera sur terre. Ne baissons pas la garde en ces temps difficiles. Au contraire, profitons de cette occasion pour revenir à l’essentiel. Cultivons notre foi en Dieu en ces temps de crise. Que cette saison d’anxiété puisse être une opportunité pour se (re)positionner en Dieu et le laisser remporter la victoire de notre vie.
Pour aller + loin
- Une vidéo : The Bible Project, The satan and demons (malheureusement, la vidéo est en anglais. Tu peux t’aider avec les sous-titres en anglais)
- Une prédication : Bruno Picard, Nous Sommes En Guerre
- Un article de recherche : Mengin & co, Conséquences psychopathologiques du confinement

Mélodie
Mélodie est passionnée d’écriture, de séries et d’encouragement ; plusieurs détails qui l’ont pourtant poussée à créer Effet Eden. Diplômée en psychologie et en théologie, elle cherche à mieux comprendre la complexité de l’être humain afin d’accompagner ceux qui ont besoin de guérison émotionnelle. Elle aime découvrir la beauté de la création à travers les personnes, la nourriture, les voyages, l’art, etc. Jeune femme audacieuse, elle n’a pas peur - après quelques larmes - de relever les défis que Dieu place sur son chemin. À travers ses articles, Mélodie n’hésite pas à partager ses questionnements, avec vulnérabilité et authenticité, à mi-chemin entre ses émotions les plus profondes et le travail que le Saint-Esprit opère en elle.

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