Bible & Foi,  Encouragement

Invité à la table royale

Temps de lecture : 5 minutes

L’Ancien Testament regorge de perles cachées. Nous entendons fréquemment les histoires d’Abraham, de David ou de Ruth. Toutefois, la Bible inclut de nombreuses histoires de personnages peu connus. Ceux-ci ont participé à l’histoire d’Israël. Ils nous montrent également une facette du caractère de Dieu. Pour cette raison, nous avons choisi l’histoire de Mephibosheth afin d’illustrer l’amour inconditionnel de Dieu envers nous.

L’histoire de Mephibosheth

Cette histoire commence avec une alliance entre Jonathan, le fils du roi Saül, et David. Saül entretenait une haine pour David. À l’inverse de son père, Jonathan; qui était plus sensible au plan de Dieu, décida de faire une alliance avec lui (1 Samuel 20.14-15). Plus tard, Saül et Jonathan moururent au combat. En apprenant la nouvelle, la nourrice de Mephibosheth prit peur et décida de s’enfuir. Malheureusement, dans sa précipitation, elle fit tomber l’enfant et il devint paralysé (2 Samuel 4.4).

Après avoir éliminé tous ses ennemis, David chercha à manifester un amour inconditionnel (hessed) à la famille de Jonathan et ainsi tenir sa promesse. Pour cette raison, il ramena Mephibosheth au palais. Celui-ci devait être effrayé d’être tué. Contre toute attente, David agit de manière surprenante : il restitua à Mephibosheth les terres de son grand-père et il l’invite à manger à sa table chaque jour (2 Samuel 9).

Cette histoire est un magnifique exemple de l’amour de Dieu. En effet, l’amour inconditionnel de David envers Mephibosheth est une parfaite illustration de l’amour inconditionnel de Dieu envers nous. Ce type d’amour trouve sa nature dans le mot hébreu hessed. Ce terme, traduit par bonté, grâce, miséricordeamour loyal, etc., est bien plus profond. L’idée centrale est une disposition/attitude d’amour et de loyauté qui inspire un comportement miséricordieux et compatissant envers une autre personne dans le besoin.

une vidéo (en anglais) sur le terme “hessed” et l’amour de Dieu

Le fruit d’une promesse

Nous sommes des Mephibosheth, des êtres humains ayant besoin de grâce. Nous sommes pécheurs, ce qui nous empêche d’être en relation avec Dieu. Cependant, Dieu a toujours souhaité être en relation avec nous. Pour cette raison, il s’est incarné en homme, Jésus-Christ, de sorte que nous soyons saints et que nous puissions avoir accès aux trônes de Dieu. À présent, nous avons la possibilité de nous approcher du trône de Dieu, et ce, de manière constante, grâce à un intermédiaire. Dans l’histoire de Mephibosheth, l’intermédiaire est Jonathan. Dans l’histoire de l’humanité, l’intermédiaire est Jésus-Christ. Par son sacrifice, nous sommes bénéficiaires de l’amour de Dieu. Cela n’est pas le fruit de nos efforts, mais de l’amour inconditionnel de Dieu.

En effet, c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu.
Ephésiens 2.8 (S21)

Nous sommes des récipients de sa grâce simplement parce que Dieu a choisi de nous aimer. Cela signifie que nous n’avons pas besoin d’être parfait pour recevoir l’amour de Dieu. Notre salut ne dépend pas de nos capacités, de nos efforts, de l’intensité ou de la stabilité de notre foi, de notre statut social, de nos origines, etc. Notre salut se trouve dans la foi en Jésus-Christ. Nous n’avons pas besoin de jouer aux chrétiens parfaits, de multiplier les ministères ou de s’engager dans des pratiques religieuses extrêmes (prier jusqu’à quatre heures du matin) pour montrer que nous sommes dignes de notre salut. Nous ne pouvons même pas nous vanter de notre salut, car il est simplement la réponse au sacrifice de Jésus. Ainsi, nous sommes aimés, tout simplement, sur base de notre foi en Jésus et ce qu’il a accomplis pour nous à la croix.

Des enfants de Dieu

Mephibosheth se décrit comme un chien mort (sans intérêt) et se considère comme ayant peu de valeur. Il vit dans la pauvreté et dans la crainte d’être retrouvé. De plus, son handicap le rend inutile pour la société de l’époque. Pour toutes ses raisons, il a perdu son identité. Or, il était un prince héritier. Suite à sa rencontre avec David, sa vie change complètement : il retrouve sa position de prince et toutes ses richesses. Nous sommes semblables à lui : nous avons perdu notre identité. Or, nous avons été créés pour appartenir à la famille de Dieu. Cependant le péché a détruit cette relation. Grâce à notre rencontre avec Dieu, nous devenons à nouveau des enfants de Dieu.

L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui afin de prendre aussi part à sa gloire.
Romain 8.16-17 (S21)

Si nous étions réellement conscients de cette vérité, nous vivrions différemment. L’ennemi a essayé de nous arracher cette vérité, en nous faisant croire des mensonges, et de miner notre identité. Or, nous sommes de sang royal. Cette vérité devrait devenir une vérité indétrônable pour nos vies.

À l’opposé de Mephibosheth, nous n’avons pas besoin de rester caché. Dieu nous voit là où nous sommes et son plan est de restaurer notre identité afin que nous ayons conscience de l’héritage spirituel que nous possédons : sa paix, sa joie, son esprit, sa guérison, ses richesses, sa protection, sa liberté, ses armes pour vaincre l’ennemi, ses clés pour grandir en lui… et aussi, la capacité à vivre ses rêves pour nous et à appartenir à une grande famille spirituelle. Toutes les promesses et les bénédictions qui se trouvent dans la Bible sont pour nous parce que nous sommes ses enfants. Ce n’est pas de l’humilité de dénigrer sa véritable nature. C’est de la folie. Dieu nous appelle à vivre avec notre statut et de profiter de toutes les richesses de son royaume.

Une relation intime

En l’invitant à sa table, David offre une place d’honneur et de pouvoir à Méphibosheth. Il le traite comme son propre enfant, avec amour et tendresse. Les meilleurs discussions se partagent autour d’un bon repas. Méphibosheth, qui autrefois était un rejeté, se retrouve à présent parmi les personnes les plus proches du roi.

Tes handicaps émotionnels, physiques, spirituels ne sont pas un obstacle à la communion avec Dieu. Dieu est constamment à la recherche d’une relation profonde avec nous. Il ne s’arrête pas à nos difficultés, à nos manquements, à notre péché. Il nous restaure et nous permet de manger à sa table royale et de régner avec lui. Ils ne se lassent jamais de nous. Il ne voit même pas nos imperfections grâce aux sang de Jésus qui a coulé à la croix. Dès lors, nous pouvons arrêter de culpabiliser de ne pas avoir été de bons chrétiens et tout simplement, nous reposer dans ses bras d’amour.

Voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi. Le vainqueur, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, tout comme moi aussi j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône. 
Apocalypse 3.20-21 (S21)

Le centre de nos vies devrait être la communion avec Dieu. Pour chacun de nos questionnements et nos envies, nous devrions nous tourner vers Dieu. Jésus était en constante communion avec Dieu, c’est pour cette raison qu’il n’a pas péché, qu’il ne s’est pas détourné du plan parfait de Dieu dans les moments les plus difficiles. Parce que nous sommes invités en communion, nous ne sommes pas obligés de vivre les hauts et les bas de la vie chrétienne tout seul mais en compagnie de notre père céleste. Il nous donne une perspective nouvelle pour affronter notre vie de tous les jours et il nous donne le discernement et la sagesse pour comprendre le monde.

Leeland – Carried to the Table

Dès à présent, je t’invite à fermer les yeux et à imaginer la table divine. Ton repas préféré est servi. Tu n’es pas tout seul à cette table : Dieu est à côté de toi. Il parle : Qu’entends-tu ? De quoi souhaites-tu parler avec lui ?

Mélodie est passionnée d’écriture, de séries et d’encouragement ; plusieurs détails qui l’ont pourtant poussée à créer Effet Eden. Diplômée en psychologie et en théologie, elle cherche à mieux comprendre la complexité de l’être humain afin d’accompagner ceux qui ont besoin de guérison émotionnelle. Elle aime découvrir la beauté de la création à travers les personnes, la nourriture, les voyages, l’art, etc. Jeune femme audacieuse, elle n’a pas peur - après quelques larmes - de relever les défis que Dieu place sur son chemin. À travers ses articles, Mélodie n’hésite pas à partager ses questionnements, avec vulnérabilité et authenticité, à mi-chemin entre ses émotions les plus profondes et le travail que le Saint-Esprit opère en elle.

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