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27 ans, célibataire et heureuse ?

Temps de lecture : 4 minutes

À 27 ans, je pensais que je serais déjà mariée (ou du moins fiancée), que j’aurais un travail stable et surtout, que je serais davantage indépendante. Ça aurait été le signe de la réussite pour ma vie. Or, à l’aube de souffler mes 27 bougies, je suis à nouveau étudiante, j’habite encore chez mes parents et je suis célibataire. Plus jeune, j’aurai considéré ma vie comme un échec ou comme étant très compliquée. C’est ce que beaucoup de personnes, peu importe l’âge, disent, ou du moins pensent. Alors que mes amis se marient, ont des enfants, un appartement et/ou s’épanouissent dans leur travail, je suis l’anti-exemple de ce que les personnes désirent pour leur vie. Ce n’est pourtant pas un choix : j’ai essayé de prendre une voie plus conventionnelle, mais ce n’était pas la saison dans laquelle Dieu me voulait.

Car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Éternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance.
Jérémie 29.11 (LSG)

En tant que chrétiens, nous pouvons avoir l’assurance que Dieu a prévu de bonnes choses pour notre présent et notre futur, dont nous pourrons pleinement profiter à condition de demeurer à ses côtés. Pourtant, un nuage d’incompréhension et d’insatisfaction planait au-dessus de ma tête, me poussant à envier le mariage d’une amie, le job ou tout simplement la saison d’une autre et ainsi, à rejeter les plans merveilleux que Dieu a tracés pour moi.

Dans mes périodes de doutes, j’ai tendance à remettre en question la présence, la puissance et les promesses de Dieu. Mon attention se porte davantage sur ce que je vois au lieu de placer ma foi sur Ses paroles. Lorsque mes doutes se sont mélangés à la colère, à la jalousie et à la dépression, Dieu est venu frapper à la porte de mon intelligence afin de me montrer que le prototype de réussite que j’ai dans mon esprit n’est qu’un mensonge créé par mes propres limitations. Certes, à 27 ans, certaines personnes sont mariées, ont un travail et ont une vie plus «stable», mais, il existe d’autres modèles qui ont également de la valeur aux yeux de Dieu, pouvant tout aussi bien m’apporter la joie et la tranquillité.

Neuf ans plus tôt, j’ai pris la décision de suivre Jésus, en le proclamant Sauveur et Seigneur de ma vie. Il est plus facile de considérer Jésus comme Sauveur. Par contre, laisser Dieu être complètement le Seigneur de ma vie est toujours un véritable défi. Je me suis rendu compte récemment que la tension entre la volonté de plaire à Dieu et le refus de sa volonté pour ma vie engendre la peur, le doute, la colère, la frustration, les pleurs, etc.

Aujourd’hui, je suis fatiguée de me battre. Alors que je perds inutilement de l’énergie dans cette guerre interne, je ne profite pas suffisamment de ma saison : j’ai la chance d’avoir une famille et des amis qui m’apprécient à ma juste valeur, j’ai le privilège d’être à l’école biblique, d’être impliquée dans un ministère estudiantin et de partir en mission à l’autre bout du monde. Par-dessus tout, je connais Dieu, je sais que je suis sur la route qu’Il a dessinée pour moi et que ma vie, en constante évolution, est un parfum de bonne odeur pour lui.

À présent, pour mes 27 ans et pour toutes les années suivantes, je prends ainsi la décision de laisser Dieu être le seul Seigneur de ma vie et de changer ma conception de la foi, pas celle qui planifie et puise sa confiance dans ce qui est visibleAu contraire, je souhaite avoir une foi comme Abraham, qui a l’assurance des choses espérées et la conviction de celles qui ne sont pas visibles (Hébreux 11.1). Je veux pouvoir prononcer les mêmes paroles que Marie : « Je suis la servante du Seigneur; qu’il me soit fait selon ta parole! » (Luc 1.38) sans rechigner lorsque Dieu m’invite à participer dans les merveilles conçues pour moi.

Ne vous laissez pas modeler par le monde actuel, mais laissez-vous transformer par le renouvellement de votre pensée, pour pouvoir discerner la volonté de Dieu : ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait.
Romain 12.2

Je prie afin que mes pensées soient renouvelées de sorte que le prototype d’une femme de 27 ans, influencé par la société et les dires d’une partie de mon entourage, puissent être remplacés par le modèle de Dieu. Je ne veux plus me cacher derrière un rideau de peurs ou de comparaisons, mais je souhaite embrasser à bras ouverts cette nouvelle saison de ma vie, remplie de paix, de foi et d’assurance en Dieu.

À l’aube de mes 27 ans, je veux proclamer que je suis heureuse et  que j’ai bien l’intention de profiter de chaque opportunité que Dieu place sur mon chemin.

J’ai posté cet article dans le groupe Facebook En toute féminité il y a maintenant quelques années. L’année de mes 27 ans a été une de mes meilleures. J’ai profité des chances qui se sont présentées à moi : je suis partie en mission au Japon, j’ai changé d’église, je me suis beaucoup chamaillée avec Dieu, etc. En bref, je me suis épanouie.

Actuellement, je suis encore célibataire. L’épanouissement personnel ne conduit pas au mariage, il entraîne à des relations plus saines. Travailler notre développement personnel et notre relation avec Dieu pendant le temps de célibat est une opportunité extraordinaire. Cependant, si la motivation principale à ton épanouissement est la rencontre de ton futur conjoint, tu risques d’être déçu.

Je veux aussi t’encourager à assumer ton envie de te marier. Être heureux et épanoui dans son célibat ne devrait pas supprimer le désir de se marier. J’ai l’impression que lorsqu’une personne exprime son désir de mariage, elle est cataloguée comme étant désespérée. Or, ce désir est sain et spirituel. Cet article m’a permis de mettre les mots sur des pensées que j’avais sur ce thème. Je te le conseille vivement.

Mélodie est passionnée d’écriture, de séries et d’encouragement ; plusieurs détails qui l’ont pourtant poussée à créer Effet Eden. Diplômée en psychologie et en théologie, elle cherche à mieux comprendre la complexité de l’être humain afin d’accompagner ceux qui ont besoin de guérison émotionnelle. Elle aime découvrir la beauté de la création à travers les personnes, la nourriture, les voyages, l’art, etc. Jeune femme audacieuse, elle n’a pas peur - après quelques larmes - de relever les défis que Dieu place sur son chemin. À travers ses articles, Mélodie n’hésite pas à partager ses questionnements, avec vulnérabilité et authenticité, à mi-chemin entre ses émotions les plus profondes et le travail que le Saint-Esprit opère en elle.

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