
2020 : une bénédiction déguisée
- Photo de Maxime Szustak sur Maxime Szustak Photography
2020 avait été annoncé comme une année de bénédiction et de destinée. Je me souviens encore de ces nombreux posts promettant une année exceptionnelle. Un an plus tôt, nous étions remplies d’espoir et d’attente… Pourtant, les mots qui ont rythmé cette année sont “Covid-19” et “confinement”. Les conséquences de ces deux événements ont été désastreuses pour de nombreuses personnes : décès, perte de travail, apparition de maladie mentale, diminution des contacts sociaux, etc. L’année 2020 est loin de ce que nous avions rêvée, planifiée ou même imaginée. Nos projets ont été retardés, annulés ou ré-organisées. De même, nos relations ont été chamboulées, défiées et redéfinis. Nous avons également donné une nouvelle définition au sens de notre vie ainsi qu’à nos priorités. Toutefois, malgré tous ses changements, nous avons surmonté cette année, ce qui semblait impossible dans la première moitié de cette année.
Que ce soit de manière individuelle ou en tant qu’Effet Eden, nous décririons cette année comme “inattendue” et “révélatrice”. Cette année a été tellement différente de ce que nous avions déjà expérimenté. Certaines personnes supprimeraient même le souvenir de cette année jugée affreuse. Je ne peux les juger, cette année a également été difficile pour moi. Elle est venue bousculer tous les projets et les perspectives que j’avais établis, des plus petits au plus grands. Elle a également été révélatrice de l’état de mon cœur, de mes pensées et de ma relation avec Dieu.
En psychologie, il existe une théorie sur le stress et la dépression post-déménagement. Lorsque l’environnement d’une personne est chamboulé, les failles et le stress qu’elle dissimule au quotidien deviennent davantage visible. C’est ce que le confinement a provoqué chez de nombreuses personnes. En modifiant notre quotidien, le confinement a ravivé des blessures que nous avions enfouies et des traits de caractère que nous pensions avoir réglé. Être face à soi-même nous a permis de découvrir la nature de notre âme et de prendre la décision de la soigner ou de la cacher à nouveau. D’un point de vue spirituelle, la fermeture des églises et la restriction des contacts rapprochés ont mis un frein à la communion, ce qui a poussé des personnes à ré-évaluer leur foi et leur appartenance à Dieu. En période de crise, l’état de notre foi devient visible. Ce n’est plus possible de porter un masque. Voici une question qui m’a beaucoup travaillé pendant le premier confinement :
Est-ce que ma relation avec Dieu est capable de survivre par elle-même ou a-t-elle besoin de l’église, la présence des autres ou de mon implication dans le ministère pour rester en communion avec Dieu ?
Nous avons tous vécus un confinement différent avec des réflexions différentes. En cette fin d’année, je souhaite t’encourager à faire le bilan de 2020 en te posant les questions suivantes afin de régler ce qui est encore sensible.
Réflexion personnelle
En cette fin d’année, comment est ma relation à Dieu ? Quel est l’état de mon âme, de mon cœur et de mes émotions ? Comment sont mes relations avec mon entourage ?
D’apparence, 2020 a été une année difficile, accompagnée de réflexions sur les nombreuses frustrations que j’entretenais dans mon cœur. Le rythme de vie soutenue que j’entretenais m’empêchait de réaliser l’état de mon esprit. À l’opposé, le calme du confinement m’a rendue davantage perméable à l’action du Saint-Esprit dans ma vie. Je ne pouvais plus me cacher derrière la fatigue, le travail ou les amis. J’étais face à moi-même. J’étais face à Dieu. J’avais le choix de déconstruire ou de reconstruire une relation de confiance avec lui, en le laissant travailler au plus profond les blessures avec lesquelles je m’étais habituée à vivre. Cela a duré la majorité de l’année et ce n’était pas du tout confortable. Ce n’est clairement pas la percée espérée ou le réveil personnel attendu.
Heureux est l’homme qui demeure ferme dans l’épreuve ; car après avoir prouvé sa fermeté, il recevra la couronne de victoire, la vie éternelle que Dieu a promise à ceux qui l’aiment.
Jacques 1.12 (Français courant)
La force d’un homme ne tient pas dans le nombre de difficultés qu’il traverse, mais dans la manière dont il surmonte ses difficultés. Pourtant, lorsqu’une difficulté se dresse sur notre chemin, nous prenons peur et nous remettons en question la bonté de Dieu. Nous ne devrions pas craindre les épreuves lorsque notre assurance est en Jésus. Au-delà de simples paroles et affirmations, il s’agit d’une réalité qui doit être vécue au cours des différentes périodes de notre existence. J’ai réalisé qu’il était facile de chanter les bontés de Dieu et de témoigner de sa joie quand la vie m’est favorable. Cependant, c’est dans l’épreuve que je découvre ce qu’est réellement la bonté de Dieu et que je réalise ce qu’est une joie qui dépasse tout entendement.
Je ne changerais rien à cette précieuse année. En effet, elle a été précieuse, car elle m’a permis de grandir et de me rapprocher de Dieu. Nous cherchons souvent les bénédictions d’un point de vue spirituelle. Toutefois, nous oublions que les personnages bibliques sont passés par des difficultés et/ou une rencontre particulière avec Dieu avant de parvenir à leur percée. Cela est similaire pour nous. Pour atteindre notre Canaan, nous devons quitter notre Egypte, passer par un désert et rencontrer Dieu. Cette vérité est présente dans l’ensemble de la Bible. Pour avoir la vie abondante qui nous a été promis, nous devons devenir des disciples de Christ, c’est-à-dire mourir à soi-même, nous débarrasser de ce qui nous éloigne de lui (manière de penser, ce qui prend la place de Dieu, etc.) et le suivre (cf. Mat 16.24). La croissance et la percée ne sont pas le fruit du hasard. Elles sont le résultat d’un mouvement de notre part vers Dieu, acceptant qu’il travaille en nous.
Je peux affirmer que 2020 a tenu ses promesses pour moi : elle a été une année de bénédiction, de percée, de destinée et de croissance. Ce n’était peut-être pas une belle année à cause de toutes les mauvaises nouvelles. Toutefois, c’était une bonne année. La différence entre “bonne” et “belle” est subtile. Ce qui est beau est ce qui est chouette d’apparence, sans juger la qualité et la profondeur de l’aspect qu’il décrit. À l’opposée, ce qui est bon décrit ce qui est utile pour la personne à un moment donné. Un exemple : si j’ai vraiment faim, une glace est belle, mais un plat de pâtes est bon à cet instant. 2020 a permis mis en lumière ce qui n’allait pas dans ma vie pour que je puisse me rapprocher de Dieu. C’était très désordonnée la plupart du temps, mais de cette laide période, Dieu s’est révélé à moi, me permettant de mieux avancer à ses côtés en 2021.
Ainsi, 2020 a été une bénédiction déguisée. Certes, elle ne s’est pas déroulée comme nous l’espérions. Toutefois, les révélations nous permettront d’avancer dans la vision que Dieu a pour nous en 2021, en mettant en l’état actuel de notre vie et en rétablissant les fondations de notre foi.
Réflexion personnelle
Alors que le 31 décembre approche, comment évaluerais-je mon année : belle, bonne ou désastreuse ?*
* N’hésite pas à demander à Dieu sa perspective pour qu’il puisse te guider et tes révéler plus que ce que tu perçois.

Mélodie
Mélodie est passionnée d’écriture, de séries et d’encouragement ; plusieurs détails qui l’ont pourtant poussée à créer Effet Eden. Diplômée en psychologie et en théologie, elle cherche à mieux comprendre la complexité de l’être humain afin d’accompagner ceux qui ont besoin de guérison émotionnelle. Elle aime découvrir la beauté de la création à travers les personnes, la nourriture, les voyages, l’art, etc. Jeune femme audacieuse, elle n’a pas peur - après quelques larmes - de relever les défis que Dieu place sur son chemin. À travers ses articles, Mélodie n’hésite pas à partager ses questionnements, avec vulnérabilité et authenticité, à mi-chemin entre ses émotions les plus profondes et le travail que le Saint-Esprit opère en elle.

Se rappeler pour espérer !

Dans cinq ans
Vous aimerez aussi

Et toi, comment définirais-tu l’amitié ?
22 décembre 2021
Quand le repos rencontre l’activiste !
19 janvier 2022